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Les bons remèdes du Docteur Dandy.

Désiré et le trésor de l'alchimiste 2-7

Publié le 23 Février 2016 par Dr Dandy in Désiré, steampunk, littérature, nouvelle

Désiré et le trésor de l'alchimiste 2-7

Suite des aventures exaltantes de notre prolétaire préféré!

Chapitre2: Sauvetage en règle

Vous avez manqué le début? C'est par ici.

Une petite musique pour vous accompagner: Unhallowed Metropolis


L'homme ne vit pas venir le coup. Alors qu'il s'acharnait sur le jeune homme à terre, il subit de plein fouet la frappe de Désiré lui fracassant le crâne avec sa clé à molette. Terrassé, il s'effondra sur le sol tandis que ses compagnons se dressaient face au nouveau venu. L'un d'eux sortit un surin et s'élança en avant pour transpercer la couenne de Désiré. Mal lui en a pris, car malgré son âge avancé le mécanicien le saisi par le bras tenant l'arme, lui colla une torgnole et l'envoya valdinguer sur ses camarades. Le trio tomba sur le pavé dans le plus grand désordre.
Désiré, se plaçant devant le jeune homme blessé, toisa les voyous. De taille modeste, Désiré apparaissait néanmoins imposant par ses épaules larges. La pénombre et son allure menaçante doublée par l'outil encore dégoulinant de sang achevèrent de les effrayer.
-Vous feriez mieux de partir les zigotos si vous voulez pas finir comme vot' copain.
Il désigna le quatrième larron qui gémissait de douleur au sol.
- Tu sais pas à qui tu as affaire l'ami. Ça va s'payer.
- S'il y a une facture à payer, je suis prêt à ajouter quelques suppléments. L'un de vous veut tâter de ma clé ? Dit-il en levant le bras droit, prêt à distribuer une ou deux mandales en bonus. Sinon vous pouvez aussi prendre celui-là et vous tirer vite fait avant que je dévisse vos p't
ites têtes.
Les apaches ne demandèrent pas leur reste et quittèrent la place en proférant des menaces de vengeance.
Une fois hors de vue, le vieux prolétaire s'enquit de la santé de son tout nouveau protégé.
-ça va, mon petit ? Ils t'ont pas épargné ces zigues.


Le jeune homme se redressa tant bien que mal et épousseta sa grande cape avant de remettre son haut de forme sur sa petite tête. Brun, les yeux en amande et avec un petit nez en trompette il portait sur lui les signes de l'homme de bonne famille, bien sous tout rapport et courtois plus qu'il n'est nécessaire.


- Cher monsieur, je suis votre obligé. Sans votre intervention, je serais bien mal en point. Grâce à vous je m'en sors avec quelques contusions.
- C'est la moindre des choses, vous l'avez échappé belle. Ces malfrats vous auraient planté rien que pour récupérer vot' larfeuille. C'est pas prudent de traîner dans le coin à cette heure.
- Oh, ce n'est pas ce que vous croyez. En fait, ces bandits voulaient me faire taire.
-Pourquoi donc? Z'aviez un petit secret ? Si c'est parce que vous êtes complice d'une forfaiture, je veux pas être mêlé à vos histoires.
- Hein quoi?! Non pas le moins du monde. J'ai suivi ces hommes après qu’ils se soient introduits dans le bureau de mon mentor, le professeur Atterton à La Sorbonne. Voyez-vous j'étais resté tard à la bibliothèque pour étudier un ouvrage. En retournant dans le bureau du professeur, j'ai aperçu ces hommes qui s'enfuyaient. Je les ai alors suivis pour savoir où ils se rendaient. Mais ils m’ont aperçu et poursuivi jusqu’ici.
- Ils ont volé de l'argent?
- Euh, non. Il n'y a rien de tout cela dans son bureau. Des papiers, des notes, des ouvrages de référ
ences, rien de plus.
- Alors qu'est-ce qu'y pouvaient faire la d'dans ces types?

- Je pense qu'il y a un lien avec la visite d'un homme étrange il y a quelques jours. Un riche industriel qui prétendait vouloir financer les recherches du professeur. Je ne sais pas de quoi il en retournait, mais je les entendu avoir une violente dispute. Ce monsieur Dumont voulait obtenir quelque chose d'important et, devant le refus catégorique du professeur s'est montré menaçant. Je suis certain que c'est lui qui a envoyé ces hommes. Mais le professeur conserve toujours les informations réellement précieuses dans sa serviette. Il les garde toujours auprès de lui. Oh mon Dieu! Fiona!

Le jeune homme paru troublé et soucieux.


- Eh bien quoi, Fiona ?
- La fille du professeur, Fiona. Si ces marauds n'ont pas trouvé ce qu'ils cherchent, ils vont certainement aller voir chez lui. S'ils pénètrent dans son domicile, elle... Ils sont en danger ! Il faut avertir la maréchaussée !
- La mon garçon si tu attends que les perdreaux sortent de leur voilière à cette heure tu peux espérer longtemps. Ils mettront du temps avant de réagir. Si tes amis sont dans la panade, il vaut mieux qu'on y aille nous-mêmes. Il habite où ton rupin et ta belle ?
- Ma b...? Non, mais s'ils nous attaquent?
- Ah ! S'ils sont du niveau des branquignols qui t'ont agressé, j'en fais mon affaire ! Je bottais les arrières trains d'énergumènes de cet acabit quand je traînais en culotte courte dans les rues de Belleville.
- Vou
s feriez cela ?! C'est fort civil monsieur...?
Le gaillard tendit sa grande paluche au distingué jeune homme.


- Augié! Désiré, mais mes amis m'appellent Poilu.
Dans un grand sourire, il lui rendit une main franche et sincère.
- Émilien Bonneau, ravi de vous rencontrer. Si je puis dire…
Le jeune homme conserva un moment la main du vieil homme, le regard plein de gratitude. Désiré la dégagea, presque gêné.
-Enchanté aussi, mais faut qu'on dégage si vous voulez qu'on sauve le professeur. Ils habitent où vos amis ?

La suite demain même heure, même endroit!

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