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Les bons remèdes du Docteur Dandy.

TOUS A POIL!

Publié le 2 Mars 2014 par Dr Dandy in jeux de roles, théorie, jeux de rôles

TOUS A POIL!

Avant-propos : cet article n’a rien à voir avec l’actualité, la théorie du genre (quoique…) ni ne fait l’apologie de pratiques sexuelles quel qu’elles soient, bandes de petits vicieux. Ici on parle jeux de rôles sur table et cultures de l’imaginaire.

Donc m’est venu l’idée que l’on pouvait utiliser l’imagerie du sexe et tout son folklore pour représenter le jeu de rôle. Après tout parles-t-on bien d’initiation, de plaisir partagé ou de coups foireux. Pour moi le jeu de rôle c’est clairement un partage de l’imaginaire entre partenaire dans le but de se faire du bien là où ça compte vraiment (dans les neurones…)

Eh ! Doc, t’as pété les plombs !?! Je vois vraiment pas le rapport entre ce que je fais avec mes potes poilus et le sexe !

Ah bon ? Pas de problème, on ne vous demande pas d’échanger vos fluides corporels avec vos partenaires de jdr (enfin vous faîtes comme vous voulez…), oubliez un peu vos réserves morales et autres inhibitions bien normales. Vous allez voir qu’on peut se servir de l’allégorie de la sexualité pour parler de notre pratique. Démonstration.

Plaisir partagé : le jeu de rôle c’est une activité qui se fait à plusieurs. Nous échangeons nos idées, les mélangeons pour produire quelque chose qui va nous parler, faire du bien à notre intellect afin de prendre du plaisir collectivement.Comme le sexe, c'est beaucoup mieux quand on se soucie de l'autre.

Club échangiste : les clubs de jeu rôles, convention et autres sites de rencontres rolistiques sont l’occasion de découvrir de nouveaux partenaires de jeux, d’essayer des choses nouvelles et ainsi de renouveler le plaisir en tentant de nouvelles expériences voir de réaliser certains fantasmes de parties. Sur l'Auberge Virtuelle, je fais d'excellentes rencontres et trouve de très bons clients pour expérimenter des choses nouvelles, faire des retours et/ou des suggestions.

C’est la taille qui compte : certain(e)s, fier(e)s de leur gros intellect, pensent que leurs seules capacités mentales suffisent à créer une bonne partie. Talent, expérience et savoir-faire ne suffisent pas toujours. Il faut aussi que les partenaires soient suffisamment passifs pour se laisser emmener dans la direction qu’on leur indique. Mais le jdr, comme toute activité partagée, nécessite que tout le monde soit en phase. Si les partenaires sont plus actifs et expriment leurs envies, il faut savoir les écouter. Donner est aussi important que recevoir, voir plus gratifiant.

Coup d’un soir : Greg en a parlé sur son blog et je le rejoins là-dessus. Le « One-shot » c’est sympa. Rapide, sans engagement avec l’envie de prendre du plaisir là, tout de suite, c’est une façon de faire qui peut apporter de réelles bonnes surprises. Même si certains coups peuvent être foireux, c’est sans conséquence. Même que parfois c'est tellement bien que l'on veut prolonger la séance.

Fidélité : le jeu en campagne, certains ne jurent que par cela. Ils n’ont pas tort non plus. Certes cela réclame un travail sur soi, de la patience et il faut faire avec le train-train quotidien. Parfois on s'emmerde à plusieurs, parfois on s'engueule même. Mais construire quelque chose ensemble, sur la durée, c’est réconfortant. A la fin on ne se souviendra que des bons moments et l'on sera fiers du chemin parcouru. Je sors d'une campagne de 4 ans. Il y a eu des gros coups de mou, des engueulades, des joueurs qui sont partis, d'autres qui sont venus, etc. Mais je garde un excellent souvenir de tout cela et suis bien content d'avoir tenu jusqu'au bout.

Le mauvais coup : on en a tous connu un(e). Celui (celle) qui arrive autour de la table avec pour seule intention de se faire plaisir sans prendre en compte celui des autres. Alors en général on s’en rend compte assez vite, et son « affaire » est vite terminée, on ne l’invitera plus. Mais il reste toujours ce sale goût dans la bouche, ce sentiment de ne pas avoir été respecté dans ce qu'on cherchait à produire et de se sentir salie dans sa dignité de roliste.

Sextoys : musique, cartes, jetons, figurines, on trouve de plus en plus de gadgets pour stimuler notre plaisir. Certains puristes n’apprécient pas car s’appuyer sur des accessoires pour stimuler son esprit serait trop facile. Personnellement si un gadget peut m’aider à m’éclater, je prends.

Fétichistes : je crois que là je n’ai même pas besoin de justifier l’emploi de ce mot.

Missionnaire : Donjons et Dragons et Cthulhu ou d’autres grands classiques sont pratiqués par la majorité des rolistes. Certains esprits aventureux se sont vite lassés et ont testé de nouvelles formes de parties tandis que les puristes n’envisagent même pas de changer de position sur la question. Après tout 30 ou 40 ans de pratique ne peuvent mentir et avec ces classiques le plaisir est garanti. Pour ma part je suis bi-curieux (ludiste/narrativiste) mais je reconnais toujours l’intérêt de ce qui a fait ses preuves. D'ailleurs je suis revenu à Donj' à l'occasion de la sortie de D&D5 et relis des vieux modules pour m'en resservir.

Bondage /SM : Souffrir peut aussi apporter du plaisir. La douleur d’un PJ ou le malaise que créé certaines situations peuvent être très stimulant. Bien entendu il faut que le maître/maîtresse du donjon soit suffisamment expérimenté, que cette douleur soit définie, limitée et consentie sinon cela vire au glauque. Je dois avouer que j’aime ça quand c’est bien fait.

Gonzo : alors là je m’insurge contre la frange élitiste qui voudrait que nous soyons tous en recherche d’une pratique toujours plus pointue, stylisée et exigeante. En fait le plaisir peut très bien venir de parties gonzo, exemptes de complexe et sans exigence particulière autre que celle de s’éclater ensemble. Je pense que la curiosité vient avec l’expérience… ou pas. Qu’importe pourvu que l’on soit tous d’accord sur ce qu’on recherche.

Orgasme : étonnant que ce soit justement Zach Smith, le mec derrière D&D with pornstars qui en parle. Sans doute un signe de sa désinhibition. Tout l’intérêt du jeu de rôle est dans la recherche de ce moment. Cet instant magique, jouissif, ou l’ensemble de la table est en phase. Ce peut être le fruit d’un jet de dés exceptionnel, d’une phase de roleplay ou un évènement bien amené par le meneur. Tout le monde visualise alors la même chose, vit la fiction au point de la confondre avec la réalité. Un moment puissant qui reste gravé dans notre corps et notre mémoire. Revivre ce moment devient une envie insatiable.

Libertinage: j'avoue je fais parti de cette catégorie d'individus curieux, sans inhibitions prêts à tester de nouveaux plaisirs. Infidèle, je papillone d'un partenaire à l'autre pour assouvir ma gourmandise de nouveaux jeux et d'expériences renouvellées.

Partouze : un moment orgiaque de débauche de l’imaginaire. Tous ensembles, levés de nos inhibitions, avec une grosse envie de se faire plaisir tout autant de faire plaisir aux autres, nous nous mettons à nus pour partager nos idées au service d’une extase fictionnelle collective. On ne sait pas si on atteindra l’orgasme mental mais nous ferons tout pour y parvenir.

En somme, j’ai développé cette analogie (oh le joli mot !) uniquement pour vous inciter à vous lâcher, à vous mettre à poil sur le plan de l’imaginaire. Car plus vous briserez vos tabous sur le plan de l’imaginaire plus vous arriverez à contribuer au plaisir commun à la table. Pour le plus grand bénéfice de tous, et surtout du votre.

ENJOY !

Article révisé le 26/09/16

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