La ballade de Fronin

La Ballade de Fronin est le premier roman d’Etienne Bar qui se déroule dans l’univers fantastique des Folandes.

Dans ce monde classique en apparence, de nombreuses îles abritent des cultures diverses et variées. L’une d’entre elle, la civilisation verougue, impose son joug sur les autres. Cette nation conquérante prend possession des îles voisines pour récupérer leurs ressources afin d’alimenter leur île, victime de surpopulation. Mais une nation s’oppose à leur domination : Libreterre et son ordre des edrulains.

L’histoire commence alors que Fronin, un jeune borénan, se voit chassé par son propre père et décide de découvrir la terre natale de sa mère, Libreterre. Là le jeune homme prude et timide va subir un grand choc culturel dans ce pays de magiciens et pacifistes aux mœurs très libérées. Au contact de Néalanne et d’autres compagnons edrulains il va révéler le grand pouvoir qui sommeille en lui et lutter pour les faibles et les opprimés sans jamais suivre le chemin de la haine et de la violence.

Sous des airs de fantaisie classique à base de méchants très méchants, de gentils très gentils et d’une quête initiatique d’un jeune homme, « La ballade de Fronin » surprend en se jouant des poncifs du genre. Certaines situations sont résolues de façon tout à fait imprévisible et l’histoire avance toujours même si les tournants ne sont pas ce à quoi l’on s’attendait.

Les personnages sont extrêmement attachants et on découvre que les choses ne sont pas aussi roses qu’elles n’y paraissent. Bien que « positif » le récit n’est pas forcément enfantin et le ton adulte de certains passages classe l’ouvrage plus dans la catégorie « Young adults » que « jeunesse ». L’ensemble est très fluide et rafraichissant. A réserver à ceux qui n’aiment pas les récits noirs et violents ou qui, comme moi, on juste besoin de faire une pause bienfaisante face à la production actuelle.

Mais l’ouvrage n’est pas sans défaut. Surtout au niveau des noms des lieux, personnages où l’auteur manque cruellement d’inventivité. Les trois principaux personnages féminins ont des prénoms qui finissent en « ane » et on atteint le ridicule avec des îles comme Verlande (remplie de forêts !) et surtout « Bénie-Ile », l’île où siège le culte de l’Unique.

La ballade de Fronin est disponible ici en téléchargement gratuit. Une version papier revue et augmentée devrait ressortir plus tard. En attendant vous pouvez vous jeter sur la suite « Face aux démons » qui sort courant novembre.

Pour plus d’informations je vous encourage très fortement à visiter le blog de l’auteur qui décrit son univers et ses personnages pour fournir tous les outils pour créer vous-même vos histoires dans le monde des Folandes.

ENJOY !